Fei-Fei Li : la science humaniste

par Rosalie Chadelat
Femmes dans la tech : un jour, un portrait

Une véritable amoureuse de la science

Voilà l’une des facettes de Fei-Fei Li, une informaticienne et chercheuse américaine spécialiste de l’intelligence artificielle (IA). Née à Pékin en 1975, elle émigre aux États-Unis à ses 16 ans, où elle suit des études brillantes. Elle obtient notamment un doctorat en génie électrique au California Institute of Technology en 2005.

Impossible de dresser le portrait de Fei-Fei Li sans évoquer l’ambitieux projet ImageNet, dont elle est à l’origine. Lancée en 2009, cette base d’environ 15 millions d’images ayant pour objectif d’apprendre aux ordinateurs à analyser et reconnaître des éléments visuels a permis de grandes avancées en apprentissage profond, par exemple pour les véhicules autonomes et la reconnaissance faciale.

 

L’ambition pédagogique et sociale

Si Fei-Fei Li se démarque en tant que scientifique aujourd’hui, c’est par ses aspirations pédagogiques et sociales. En effet, cette dernière est professeure d’informatique à l’université de Stanford depuis 2012 et codirectrice de l’Institut d’IA centrée sur l’humain à l’université de Stanford également. Consciente d’être l’une des rares femmes dans son domaine et bien décidée à faire évoluer le paysage de l’IA, Fei-Fei Li a par ailleurs cofondé l’association AI4ALL ( « artificial intelligence for all » , « l’IA pour tous·tes » en français) en 2017, visant à rétablir la diversité, l’inclusivité et l’accessibilité dans les programmes d’éducation d’IA. Il s’agit là d’un enjeu majeur pour Fei-Fei Li, qui rappelle que l’intelligence artificielle n’a en réalité rien d’artificiel : elle est entièrement créée et alimentée par les hommes et les femmes pour les hommes et les femmes. À ce titre, la diversité s’avère indispensable pour élargir les perspectives des technologies et éviter des biais qui peuvent s’avérer problématiques, voire dangereux d’un point de vue sociétal.

La scientifique a également fait un tour d’horizon chez Google Cloud en tant que vice-présidente et directrice scientifique de l’IA entre 2017 et 2018 afin d’ajouter à son panel d’expériences celle de l’entreprise et du privé.

 

L’humanité aux commandes

La vision de Fei-Fei Li est donc sans équivoque : l’IA doit être au service de l’humanité et non l’inverse. Nul ne sert de céder à la dystopie de la domination future des robots donc, mais plutôt de se concentrer sur l’amélioration des conditions de vie grâce à l’IA. Fei-Fei Li se focalise aujourd’hui notamment sur les applications de l’IA dans le domaine de la santé, et plus spécifiquement sur la réduction des erreurs médicales.

Plus qu’une amoureuse de la science, il est clair que Fei-Fei Li est une amoureuse de l’humanité et de son potentiel.

 

 

Le saviez-vous ? 1972 : L’égalité de rémunération entre les hommes et les femmes

En 1907, grâce à Léopold Goirand, élu dans le département des Deux-Sèvres, les femmes mariées peuvent enfin disposer librement de leur salaire. Cependant, alors que les femmes françaises commencent à s’émanciper de leurs maris, le régime de Vichy vient interdire d’embaucher des femmes mariées dans les services de l’État et dans les collectivités. La raison ? Selon le régime, la défaite face à l’Allemagne serait en partie la faute des femmes qui « ne faisaient plus assez d’enfants » ! 

À la libération, elles peuvent retrouver le chemin du travail. Mais, les disparités entre les hommes et les femmes sont toujours d’actualité, notamment sur la question du salaire. Les employées subissent un abattement systématique sur leur rémunération. Un arrêté de 1946 finit par supprimer le « salaire féminin ». En 1965, les femmes mariées pourront enfin travailler sans l’accord de leurs maris et ouvrir un compte en banque.

Le 22 décembre 1972 est adoptée la loi sur l’égalité salariale. Celle-ci précise que désormais tous les employeurs sont tenus d’assurer, pour le même travail ou pour un travail de valeur égale, l’égalité de rémunération entre les hommes et les femmes. Cette loi sera améliorée par la suite en 1983 avec la loi Roudy qui inscrit le principe de non-discrimination à l’embauche de formation et de salaire entre les hommes et les femmes dans le Code du travail.

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