Les équipes rêvent d’applications qui répondent parfaitement à leurs besoins. Mais comme tout le monde, elles se tournent vers des logiciels métiers standardisés, souvent jugés trop rigides et devant passer dans les mains des experts IT pour être adaptés aux exigences opérationnelles. Afin de bouleverser cette triste réalité, de plus en plus d’éditeurs ont revu leur copie pour créer des outils qui soient bien plus flexibles : les logiciels Low-Code.
Cette nouvelle approche modifie la manière dont les logiciels étaient conçus habituellement. Les temps de développement sont désormais plus courts et la plupart des plateformes Low-Code proposent des fonctionnalités pré-configurées ou des modules prêts à l’emploi afin de simplifier le développement. Les profils plutôt métiers et pas forcément à l’aise avec du code informatique, peuvent donc être en capacité de produire directement des applications depuis ce type de plateforme de développement low code.
Une récente étude menée par Nexthink sur plus de 3000 salariés (IT et collaborateurs inclus) démontre que plus de 82 % des équipes s’attendent à mieux en matière d’expérience numérique. Outre les pannes d’équipements, il subsiste également une vraie problématique de visibilité sur les nouveaux outils mis en place et le suivi de leur performance.
Voyons ensemble ce qu’est un outil low code et pourquoi il est intéressant de choisir une solution low code pour votre entreprise.
Que signifie low code
L’expression « low code » (littéralement : « peu de code ») désigne un processus de développement applicatif qui ne nécessite qu’un recours limité à la programmation informatique. Une solution low code s’appuie essentiellement sur une interface graphique et sur un mécanisme de « glisser-déposer », tout en laissant une certaine marge de manœuvre aux développeurs professionnels pour faire du code.
C’est quoi le low code ? Concrètement, il s’agit d’une forme simplifiée du développement traditionnel réclamant un minimum de compétences en programmation informatique. La technologie low code s’appuie sur un principe de modélisation visuelle : on « construit » l’applicatif souhaité en déplaçant des composants visuels issus de modèles, qui limitent la nécessité de rédiger du code personnalisé. Ces blocs sont réutilisables, ce qui veut dire qu’ils ne doivent pas être réinventés pour chaque nouveau applicatif.
Le concept du développement low code est né au début des années 90 dans la foulée du Rapid Application Development (développement applicatif rapide). Aujourd’hui, des plateformes low code grand public comme Microsoft Power Apps permettent aux entreprises de créer une application complète en se passant en grande partie de la nécessité de générer du code informatique.
Mais attention, car une plateforme de développement low code ne se passe pas intégralement de programmation manuelle. On estime la part de développement logiciel low code à environ 80 %, ce qui signifie que les 20 % restants doivent être pris en charge par des développeurs professionnels. Les outils low code diffèrent en cela des outils no code, qui éliminent entièrement le besoin de programmation, mais qui sont aussi moins flexibles (on y revient plus bas).
Pourquoi faire du low code
Le recours au développement low code permet aux entreprises de gagner en simplicité, en rapidité, en flexibilité et en réactivité. L’utilisation d’une solution low code contribue aussi à faire intervenir les experts métiers dans le développement logiciel, ce qui permet de créer une application aussi proche que possible des besoins des utilisateurs finaux. C’est aussi un levier de transformation numérique pour l’entreprise.
Dans le détail, quels sont les bénéfices du low code ?
- Plus de simplicité. Les interfaces utilisateurs des plateformes low code sont extrêmement simplifiées par rapport aux outils de développement traditionnel. Leur emploi rend la création d’application bien plus intuitive et accessible, celle-ci étant basée sur le principe des blocs à déplacer (système de « glisser-déposer » ou « drag and drop »). L’utilisateur accède à des modèles visuels qu’il peut insérer où il le souhaite pour créer des applications low code à son goût.
- Plus de rapidité. Le développement rapide permis par les plateformes low code se traduit concrètement par un gain de temps et de productivité. Non seulement il est possible de créer une application beaucoup plus rapidement qu’avec un processus de développement traditionnel (quelques jours suffisent), mais sa mise en œuvre est immédiate. En outre, les développeurs professionnels gagnent du temps sur la construction globale de l’applicatif et peuvent en passer plus sur le développement des fonctionnalités spécifiques.
- Plus de flexibilité. Une solution low code nécessite tout de même une part de programmation manuelle (contrairement aux plateformes no code), mais avec un avantage à la clé : une plus grande flexibilité dans la construction de l’applicatif. En effet, le low code permet de réaliser des ajustements personnalisés en passant par du code informatique, ce qui ouvre la voie à une part de développement spécifique. Au final, l’entreprise dispose d’un applicatif bien plus proche de ses besoins. Enfin, l’application peut être installée sur l’environnement souhaité – on-premise ou sur le Cloud – et le prix de la solution comprend souvent la maintenance.
- Plus de réactivité. Le recours à des interfaces utilisateurs simplifiées et au glisser-déposer se traduit par une plus grande réactivité : les changements rendus nécessaires par l’évolution du marché ou des comportements sont extrêmement faciles à implémenter et à mettre en production. En ce sens, l’entreprise est en mesure de répondre plus efficacement aux nouveaux besoins de ses clients.
- Une application qui répond aux besoins métiers. L’approche low code favorise l’intervention dans le développement logiciel des personnes qui ne connaissent rien à la programmation, mais peuvent apporter une plus-value métier ou créative. Ce qui améliore la qualité et la pertinence de l’applicatif, mais aussi sa capacité à répondre aux besoins métiers spécifiques, par exemple en matière d’automatisation. À titre d’exemple, il est possible de créer une application destinée à l’efficacité opérationnelle et d’en confier le développement aux équipes commerciales ou comptables, tandis que les développeurs professionnels, de leur côté, créent leurs propres prototypes d’applications low code innovantes.
- Un levier de transformation numérique. Grâce à la technologie low code, les équipes sont libres de concevoir leurs interfaces utilisateurs comme elles l’entendent, ce qui contribue à donner de la valeur à l’applicatif et à augmenter significativement le taux d’adoption. Ce faisant, les applications low code sont aussi des leviers de transformation numérique au sein de l’entreprise : elles aident les DSI et les RSSI à faire accepter la digitalisation des processus métiers, en cassant les croyances limitantes des utilisateurs.
Sans oublier une autre dimension : la réduction des coûts permise par la diminution drastique des délais de développement logiciel en low code et par la possibilité de se passer du recours à des développeurs professionnels externalisés.
Technologie low code : un minimum d’expertise nécessaire
Indépendamment de tous les avantages du low code, il faut avoir à l’esprit que cette approche applicative nécessite tout de même un minimum d’expertise.
D’abord, parce qu’une part de programmation manuelle reste indispensable pour implémenter les fonctionnalités spécifiques dont l’entreprise a besoin.
Ensuite, parce qu’il y a une phase de formation incontournable pour les non-programmeurs qui envisagent de se saisir d’une solution low code. Pour autant, ce temps de formation est réduit : c’est l’affaire de deux ou trois semaines.
Low code et démarche qualité
Enfin, il faut toucher un mot des bénéfices apportés par le low code dans le cadre d’une démarche qualité. Pour une entreprise qui s’engage à améliorer ses processus métiers dans le respect des exigences de la norme ISO 9001, le recours à la technologie low code constitue une aide précieuse. Ici, l’intérêt des plateformes low code réside précisément dans…
- la capacité à modifier la gestion d’une activité ou d’un processus sans perturber l’activité ;
- la possibilité de créer une application d’automatisation des tâches pour un processus donné.
À ce titre, les solutions BPM (Business Processus Management) – comme Iterop – embarquent généralement une composante low code, justement pour permettre aux utilisateurs de développer les applications métiers dont ils ont besoin pour optimiser leurs processus et améliorer la qualité.
Pourquoi passer à des logiciels Low-Code
1/ Dites adieu à la sous-traitance de votre système d’information
Grâce aux logiciels Low-Code, vous n’avez plus besoin de faire appel à des agences ou des entreprises externes pour développer ou mettre en place votre solution. L’une des principales raisons pour lesquelles les entreprises externalisent les projets de développement de logiciels est qu’elles n’ont pas l’expertise nécessaire en interne.
Aujourd’hui, avec ce type de plateforme de développement logiciel, les métiers peuvent facilement concevoir des outils IT qui correspondent à leurs besoins.
2/ Gagnez en productivité et restez compétitif
L’un des grands avantages de l’utilisation des logiciels Low-Code c’est la vitesse à laquelle les organisations vont pouvoir intégrer de l’innovation et générer des résultats. Grâce à la technologie low code, elles déploient plus rapidement les changements nécessaires et améliorent leurs produits en continu. Un avantage non négligeable sur des marchés compétitifs.
Notre cas :
Chez Iterop, nous avons toujours intégré l’approche Low-Code au sein de notre R&D. En tant que solution de pilotage métier dédiée aux utilisateurs opérationnels, il est important pour nous que les équipes sur le terrain puissent avoir un outil simple à utiliser. C’est pourquoi, en moins de 5 jours, vous pouvez paramétrer notre application et l’intégrer simplement à votre système actuel.
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3/ Apportez de l’agilité où elle n’existe pas
La principale problématique des entreprises et notamment des grands groupes, c’est d’apporter de la souplesse dans un système plus ou moins rigide. C’est la fameuse agilité dont tout le monde parle. Lorsque les objectifs commerciaux évoluent par exemple ou que de nouveaux produits concurrents arrivent sur le marché, il faut pouvoir réagir vite pour suivre le rythme. L’intérêt des logiciels Low-Code, c’est de pouvoir modifier la gestion de telle ou telle activité sans perturber les opérations en cours.
4/ Réduisez les coûts et faites décoller votre ROI
Enfin, il y a le coût. Les solutions avec une approche Low-Code nécessitent un temps de formation plus réduit. De plus, elles évitent de faire appel à des prestataires externes (des développeurs professionnels) qui facturent, en supplément, les coûts de mise en place. En somme, le low code vous aide à réaliser des économies sur le développement logiciel.
À noter :
Si vous choisissez des solutions en mode Saas (Software as a service), accessible entièrement via internet, vous faîtes des économies sur la maintenance car les mises à jour sont gérées à distance.
Quelles différences entre le no code et le low code
Le no code et le low code sont deux approches différentes du développement logiciel simplifié. Alors qu’une solution low code nécessite une part de programmation manuelle, les outils no code éliminent totalement ce besoin pour permettre à tout un chacun de créer une application sans écrire une seule ligne de code.
En somme, ce sont des conceptions proches, mais différentes, du développement logiciel. Bien que le no code et le low code puissent sembler similaires, il existe toutefois des facteurs notables de différenciation entre ces deux approches. Il est vrai que l’on retrouve le même principe : les outils no code et les outils low code permettent aux utilisateurs de créer des applicatifs à l’aide d’interfaces simplifiées, basées sur la modélisation visuelle et le « glisser-déposer » (drag and drop). Ils font gagner un temps précieux et injectent plus de flexibilité dans les processus de développement ou d’amélioration continue.
Ces deux approches constituent ainsi une alternative au développement traditionnel qui nécessite de plonger dans le code, et qui s’avère aussi long qu’onéreux.
Pour autant, il existe une différence notable : les outils low code ne nécessitent aucune programmation manuelle. C’est un avantage, oui, mais aussi un inconvénient en raison des limites imposées par ce type de solution, comme on le verra plus loin. Mais avant toute chose, il faut entrer dans le détail du fonctionnement des outils no code.
C’est quoi, un outil no code
Un outil no code permet de créer une application sans saisir la moindre ligne de code, en employant des interfaces utilisateurs basées sur la modélisation graphique. Ces interfaces suppriment entièrement la complexité du langage informatique.
Dans une solution no code, l’environnement de travail est exclusivement graphique, dans la logique du « What You See Is What You Get » (WYSIWYG). Des modèles graphiques et des widgets préinstallés sont employés pour assembler les interfaces utilisateurs ; un système de « glisser-déposer » permet d’ajouter des composants applicatifs et de combiner les étapes des processus métiers ; et des outils contribuent à la mise en place de workflows automatisés, déclenchés à partir d’actions spécifiques. Le processus de développement logiciel est itératif : on réalise les intégrations souhaitées, puis on effectue des tests jusqu’à aboutir au résultat désiré.
Créer une application est donc plus facile que jamais avec un outil no code, qui ne nécessite à aucun moment l’intervention de développeurs professionnels. Pour l’utilisateur qui souhaite développer un applicatif, il faut simplement avoir des compétences basiques en navigation web, en graphisme et en ergonomie.
No code et low code : la question du développement spécifique
La principale différence entre le no code et le low code, on l’a dit, réside dans le fait que les outils no code éliminent tout à fait le besoin de programmation manuelle, tandis que les outils low code laissent aux développeurs professionnels une certaine marge de manœuvre sur ce point. Ce qui veut dire qu’une solution no code n’est pas prévue pour supporter des développements spécifiques.
Ce qu’il faut comprendre, c’est que plus les plateformes no code sont simples à prendre en main, et plus elles s’avèrent limitées. À l’inverse, plus les outils low code sont complexes (comme Microsoft Power Apps ou le BPM d’Iterop), et plus ils offrent la possibilité d’ajouter des fonctionnalités issues du développement spécifique, susceptibles de répondre plus précisément aux besoins de l’entreprise — quitte à faire intervenir des développeurs professionnels sur ces tâches particulières pendant le temps nécessaire.
En effet, les applicatifs issus des plateformes no code sont standardisés et restreints dans leurs possibilités. C’est normal : toute fonctionnalité innovante nécessite un minimum de codage pour l’adapter aux problématiques métiers, ce qui n’est pas possible avec du no code. Par conséquent, les outils no code sont parfaits pour les entreprises qui ont besoin d’applicatifs simples et standardisés. Mais les autres ont tout intérêt à se tourner vers le low code qui est plus permissif.
Ce n’est pas tout : les plateformes no code sont aussi plus figées que les outils low code. Elles sont moins évolutives que ces dernières, avec un impact négatif sur la réactivité de l’entreprise et sur sa capacité à transformer son outil au gré de ses besoins et des changements au sein de l’organisation. Cela suppose également, au moment de choisir l’outil de développement logiciel, d’avoir une idée claire de ses besoins métiers afin de choisir les fonctionnalités pertinentes et le champ d’application adéquat.
Enfin, les applications no code sont le plus souvent hébergées par l’éditeur de l’outil, ce qui pose des problèmes en matière de sécurité et de propriété des données.
Outils no code et outils low code : vers le développement logiciel pour tous
En raison de la simplicité des interfaces utilisateurs et de la possibilité de créer une application avec pas ou peu de code informatique, les outils no code et les outils low code contribuent à leur manière à une sorte de démocratisation du développement logiciel.
En effet, ces solutions rendent possible l’émergence d’un « citizen developer », dans le sens où tout un chacun est désormais en mesure de développer des applications sans devoir se former ni acquérir des compétences approfondies en programmation.
De la sorte, tout employé de l’entreprise est en mesure de créer une application métier qui répond précisément à ses besoins, sans avoir suivi une formation technique préalable. C’est une formidable opportunité pour transformer les processus métiers et les optimiser dans le cadre d’une politique d’amélioration continue. C’est aussi une manière d’accélérer la transformation numérique de l’organisation en simplifiant le développement des outils applicatifs innovants et en faisant participer l’ensemble des équipes à leur construction.